Portage salarial
Les avantages et inconvénients d'une cooperative d’activité

Les avantages et inconvénients d'une cooperative d’activité

Par Marion Gobourg

Marion Gobourg est diplômée d'un Master II en droit des affaires et fiscalité.

Publié le 9/19/2025 - Mis à jour le 9/25/2025

De plus en plus de freelances et porteurs de projets se tournent vers les coopératives d’activité et d’emploi (CAE) pour développer leur activité tout en bénéficiant d’un cadre sécurisant, comme en portage salarial. Mais avant de franchir le pas, il est essentiel de bien comprendre les avantages et inconvénients d’une coopérative d’activité. Accès au statut de salarié-entrepreneur, accompagnement, mutualisation des services… la formule a de quoi séduire. Pourtant, elle présente aussi certaines limites à prendre en compte selon son profil et ses objectifs. Dans cet article, nous faisons le point pour vous aider à évaluer si la CAE est la bonne solution pour votre activité indépendante.

Coopérative d’activité et d’emploi : quels sont les avantages et inconvénients ?

En quoi consiste la coopérative d’activité et d’emploi (CAE) ?

Une coopérative d’activité et d’emploi (CAE) est une structure originale permettant à des entrepreneurs de développer leur activité individuelle sous un statut hybride, qui combine simultanément :

les avantages d’un collectif ;

la protection salariale des salariés ;

la souplesse de l’entreprenariat.

Juridiquement, la coopérative d’activité et d’emploi adopte souvent la forme de SCOP (Société Coopérative et Participative) ou de SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). 

Elle offre ainsi un environnement mutualisé.

L’entrepreneur bénéficie d’un :

appui administratif (gestion comptable, déclarations sociales et fiscales, facturation, etc.) ;

accompagnement professionnel individualisé, tout en partageant les outils et les réseaux de la structure.

Il peut « tester » et développer son projet sans avoir à créer formellement sa propre entreprise.

Concrètement, le porteur de projet signe généralement un contrat d’entrepreneur-salarié en CDI, ouvrant droit à :

la Sécurité sociale ;

la prévoyance ;

l’assurance chômage ;

la retraite.

En contrepartie, il cotise comme un salarié classique. Son chiffre d’affaires est transformé en rémunération par la CAE. 

Au fil de son intégration, il peut également devenir associé coopérateur (sous trois ans), et donc participer aux décisions stratégiques et collectives de la CAE. 

L’activité d’une CAE est encadrée par la loi relative à l’économie sociale et solidaire de 2014, et elle s’adresse à une grande diversité de métiers, en dehors des professions réglementées ou celles nécessitant de lourds investissements.

Les avantages

Le modèle CAE propose de nombreux avantages reconnus par l’écosystème entrepreneurial. Le principal réside dans la possibilité donnée à un indépendant de bénéficier du statut de salarié tout en restant autonome dans son activité.

Cela signifie notamment un accès à :

la Sécurité sociale ;

la mutuelle ;

l’assurance chômage ;

la retraite ;

la prévoyance.

Ce statut hybride garantit un filet social largement supérieur à celui du statut TNS (Travailleur Non Salarié). 

Un autre grand avantage tient à la mutualisation : l’entrepreneur accède à des services collectifs (comptabilité, facturation, site internet, assistance administrative, etc.) qui le déchargent des tâches chronophages et complexes liées. Il peut ainsi, se concentrer sur le développement de son activité.

De plus, l’accompagnement professionnel est un pilier de la réussite : chaque entrepreneur, débutant ou confirmé, profite d’ :

un suivi personnalisé ;

formations ;

un réseau enrichi (partages d’expérience, ateliers, synergies de groupe, etc.).

Ce partage favorise l’innovation et la montée en compétences. 

Par ailleurs, l’aspect démocratique de la gouvernance offre aussi une voix à chacun dans la politique de la coopérative.

Enfin, la flexibilité est appréciée pour :

tester son activité sans nécessairement s’immatriculer en propre ;

minimiser les risques en cas d’échec ;

opter pour la simplicité administrative ;

conserver les avantages sociaux.

Tout cela sans engagement financier irréversible. 

La CAE accueille chaque année plusieurs milliers de porteurs de projets en France et permet souvent, selon des études sectorielles, aux créateurs d’atteindre plus facilement la rentabilité, notamment grâce à cette mutualisation des moyens et à l’entraide collective.

Les inconvénients

Ce modèle qui valorise l’équilibre collectif et la sécurité sociale comporte aussi plusieurs limites importantes pour certains profils d’entrepreneurs.

Le coût du statut est notablement élevé :

un entrepreneur-salarié supporte des cotisations sociales équivalentes à celles du régime général (environ 45 % du chiffre d’affaires) ;

à cela s’ajoutent les commissions prélevées par la coopérative pour couvrir ses frais (généralement entre 8 et 12 % du chiffre d’affaires hors taxes).

Astuce :

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Le pouvoir décisionnel est tempéré : chaque associé détient une voix, quelle que soit la taille de son activité, et il doit composer avec des décisions collectives qui peuvent ne pas toujours aller dans le sens de ses intérêts particuliers. 

D’un point de vue patrimonial, il n’est pas possible d’y constituer un fonds de commerce valorisable et revendable (vous n’avez pas votre propre entreprise)). Cela limite la valorisation du capital professionnel du porteur. 

Enfin, toutes les activités ne sont pas éligibles à l’accueil au sein d’une CAE : les activités réglementées, à fort investissement ou à risques particuliers sont souvent exclues.

Bon à savoir :

Une CAE ne vous permet pas d’embaucher ou de vous engager contractuellement de manière indépendante (location de bail commercial, par exemple).

Comment adhérer à une coopérative d’activité ?

À qui s’adresse la CAE et quels sont les critères d'éligibilité ?

La CAE est principalement destinée aux porteurs de projets désireux de tester ou de développer une activité indépendante tout en préservant une sécurité sociale optimale.

Elle attire des profils très variés :

consultants ;

formateurs ;

créatifs ;

prestataires de services ;

jeunes diplômés ;

seniors ;

etc.

La plupart des CAE posent trois conditions fondamentales :

1. L’activité doit être légale, viable économiquement à terme et entrer dans le cadre des statuts de la coopérative, c’est-à-dire hors secteurs réglementés (professions libérales réglementées, activités nécessitant des assurances spécifiques, etc.).

2. L’entrepreneur doit être autonome dans la gestion de son temps et dans sa prospection commerciale.

3. Le freelance a l’obligation de passer un entretien, suivi souvent d’une d’une période probatoire où le porteur teste son activité (sauf chez Jump). 

L’objectif de cette phase pilote est d’évaluer la viabilité du projet et la capacité du porteur à développer sa clientèle. Si le test s’avère concluant, un contrat d’entrepreneur-salarié à durée indéterminée (CDI) est alors proposé. Il permet de déployer l’activité dans la durée, tout en favorisant l’intégration au collectif (ateliers, formations, assemblées). 

L’adhésion est donc progressive et encadrée, visant à maximiser les chances de réussite.

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La coopérative Jump

La coopérative Jump propose une formule originale en France, centrée sur la sécurisation de la vie professionnelle des indépendants. 

Jump propose deux options : exercer son activité en portage salarial ou sous une CAE.

Elle s’appuie sur un dispositif en ligne très digitalisé, facilitant :

la gestion de la paie ;

la facturation ;

l’accompagnement ;

l’accès au statut salarié avec une grande souplesse.

En pratique, le freelance signe un CDI en quelques clics avec Jump (sans phase probatoire). Il peut alors envoyer directement ses factures à ses clients. Chaque mois, il choisit son revenu net en fonction de ses besoins et des outils d’optimisation de Jump (titres-restaurant, frais professionnels déductibles, chèques culture, épargne salariale, etc.). 

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Ce modèle hybride offre une expérience :

sécurisée et digitalisée ;

flexible ;

adaptée aux nouveaux usages des indépendants.

Jump, c’est un abonnement clair (et non proportionnel aux chiffres d’affaires) : 99 € HT par mois. Pas de mauvaises surprises.

Pour ce prix, c’est 0 comptabilité à gérer, 0 frais de société, 0 risques, et vous profitez de tous les avantages :

accès au logement simplifié (location et achat) ;

protection sociale complète (arrêts maladie, congés maternité/paternité, mutuelle, prévoyance, chômage, retraite) ;

totale indépendance dans votre choix de clientèle, dans votre organisation du travail et dans la définition de votre tarif.

Astuce :

Prêt à sauter le pas ?

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FAQ

Combien coûte l’adhésion à une coopérative d’activité ?

Rien à l’adhésion. Toutefois, la plupart des CAE prélèvent des frais de gestion compris entre 5 % et 15 % du chiffre d’affaires. Jump a remplacé ces frais de gestion par un abonnement fixe : 99 € HT par mois (engagement d’un an et paiement en une seule fois).

Quelle différence entre une coopérative d’activité et le portage salarial ?

Le portage salarial possède des conditions d’accès plus strictes que la CAE. Il impose un montant minimum de chiffre d’affaires à réaliser, ce qui n’est pas le cas de la coopérative d’activité. Par ailleurs, en portage salarial, il faut justifier d’un bac +2 ou de 3 ans d’expérience dans le secteur visé contrairement à la coopérative d’activités et d’emploi. Enfin, en portage, le freelance ne devient jamais associé de la structure. À noter, les deux ne sont pas ouverts aux professions réglementées, ni aux prestations de services à la personne pour le portage salarial.

Présentation de Jump

Découvrez Jump
en 20 min
avec Léo.

Leo

Moi c'est Léo, je vous explique chaque jour le modèle Jump et ses avantages concrets en 20 minutes chrono. Entre 20 & 30 freelances posent leurs questions à chaque RDV. Rejoignez-nous pour tout comprendre !