Comment prospecter en tant que freelance ?
Prospecter en freelance repose sur trois axes essentiels : se positionner clairement en identifiant ses forces et une niche précise ; se rendre visible, via un lancement et des contenus authentiques qui racontent votre histoire et montrent vos résultats ; et mettre en place une prospection structurée, en privilégiant les introductions chaudes, en optimisant son profil et portfolio, et en guidant les prospects avec une approche comme la méthode SPIN. Cette combinaison permet de transformer vos contacts en missions concrètes et de développer votre activité de manière durable.
Identifier ses forces pour établir un premier positionnement
Quand on débute en freelance, il est inutile de chercher “le positionnement parfait” : il n’existe pas. L’important est de démarrer avec une base claire en choisissant un domaine précis où vous avez déjà des compétences solides et de l’intérêt. Vous devez capitaliser sur vos forces, c’est-à-dire vos atouts concrets et différenciants.
Cela peut être :
Une compétence technique que vous maîtrisez déjà : rédaction web, création de sites WordPress, montage vidéo, gestion de campagnes publicitaires, etc.
Une expérience sectorielle : avoir travaillé dans l’immobilier, le tourisme, la santé ou l’éducation vous donne une longueur d’avance pour comprendre les besoins de ces clients.
Un réseau existant : d’anciens collègues, des associations ou des cercles professionnels dans lesquels vous êtes déjà reconnu.
Un trait personnel : rapidité d’exécution, capacité à vulgariser, sens du design, fibre commerciale, etc.
Un intérêt fort ou une passion qui rendra la prospection plus naturelle, comme la musique, le sport ou l’écologie.
Exemple : un ancien chargé de communication dans le secteur hôtelier peut se positionner comme freelance spécialisé en marketing digital pour hôtels et chambres d’hôtes.
Ce choix ne vous enferme pas : il vous permet simplement d’être identifiable et de devenir la solution évidente pour un type de client bien précis. Avec vos premières missions, vous allez tester, obtenir des retours, affiner votre discours et élargir progressivement votre offre. Un positionnement n’est donc pas figé, c’est un point de départ qui rend votre prospection plus simple et vos résultats plus rapides.
Faire un post de lancement sur LinkedIn
Publier un post de lancement sur LinkedIn est une étape clé pour annoncer votre activité et commencer à attirer vos premiers clients. Il ne s’agit pas d’un simple message unique, mais d’un petit plan de communication qui s’étale dans le temps.
Avant le jour J, vous pouvez préparer votre audience en partageant des contenus liés à votre parcours : pourquoi vous vous lancez, ce que vous aimez dans votre métier ou encore un problème fréquent que vous souhaitez résoudre. Cela permet de familiariser votre réseau au sujet.
Le jour du lancement, vous racontez votre histoire de manière simple et authentique. Plutôt qu’un discours commercial, misez sur le storytelling : expliquez votre parcours, vos motivations et les services que vous proposez. Les posts qui fonctionnent le mieux mélangent sincérité et détails concrets.
Exemple : “Après 5 ans comme graphiste en agence, je me lance en freelance ! J’accompagne désormais les petites entreprises à créer une identité visuelle claire et professionnelle. Mon objectif : permettre à des indépendants et des TPE de se démarquer sans exploser leur budget.”
Après ce premier post, il est important de continuer à alimenter votre profil avec du contenu lié à votre offre : partage d’un projet test, retour d’expérience, témoignages, ou encore bilan de vos premiers clients. Cela évite l’effet “one shot” et permet de rester visible dans la durée.
En résumé : votre post de lancement doit être humain, précis et répété. Les prospects se souviennent moins d’une grande annonce que d’une histoire suivie dans le temps.
Miser sur la prospection chaude : les introductions
Plutôt que d’envoyer des messages “à froid” à des inconnus sur LinkedIn ou par mail, il est souvent plus efficace de passer par une mise en relation avec une personne de confiance. C’est ce qu’on appelle la prospection “chaude”.
Concrètement, cela signifie demander à quelqu’un de votre réseau (un ancien collègue, un client satisfait, un ami, un mentor…) de vous présenter à une personne qui pourrait avoir besoin de vos services. Cette approche fonctionne mieux, car elle repose sur la confiance : un prospect sera plus enclin à répondre si la recommandation vient d’une personne qu’il connaît déjà.
Exemple : plutôt que d’envoyer un message à froid à une directrice marketing inconnue, vous demandez à un ancien collègue de vous présenter, car il a déjà travaillé avec elle. Votre demande a alors plus de chances d’être lue et de déboucher sur une discussion.
Pour faciliter la démarche, préparez un petit texte que votre contact pourra transférer facilement, du type : “Je te présente [Prénom], freelance en rédaction web. Il aide les entreprises à améliorer leur visibilité en ligne grâce à des contenus optimisés. Je me suis dit que ça pourrait t’intéresser.”
Pensez à toujours remercier la personne qui vous a mis en relation, même si la discussion n’aboutit pas. C’est la relation de confiance qui compte sur le long terme.
Bon à savoir
Évitez un piège courant : créer une conversation à trois directement sans prévenir. Il vaut mieux demander d’abord si la personne est d’accord pour être mise en contact, sinon vous risquez de paraître intrusif.
Pour prioriser vos mises en relation, des outils dédiés analysent les interactions entre vous, l’intermédiaire et le prospect et calculent un “proximity score” ; plus il est élevé, plus l’intro a de chances de convertir. Vous utilisez ces signaux pour investir vos efforts là où la confiance circulera le mieux.
Comparatif express — Prospection froide vs prospection chaude
Approche | Point d’entrée | Signal de confiance | Résultat attendu |
---|---|---|---|
Froid | Contact direct sans lien préalable | Faible par défaut | Réponse incertaine |
Chaud | Intro par un contact du cercle 1 | Fort (“trust factor”) ; +20 % de réponses sur LinkedIn avec intro | Davantage de rendez-vous qualifiés |
S’inscrire sur des plateformes de freelancing et optimiser son portfolio
Les plateformes de freelancing (Malt, Upwork, Fiverr, etc.) peuvent être un bon tremplin pour trouver vos premiers clients, mais encore faut-il soigner votre profil. Votre page doit aller au-delà d’une simple liste de compétences : elle doit raconter une histoire. Expliquez pourquoi vous exercez ce métier, quel problème client vous résolvez et en quoi votre approche se distingue.
Votre portfolio, lui, gagne en impact lorsqu’il montre des exemples concrets :
Avant/après d’un projet ;
Chiffres clés (ex. : “+40 % de trafic en 3 mois”) ;
Témoignages clients ;
Étapes précises de votre méthode.
L’idée est de rendre visible la transformation que vous apportez, plutôt que de rester dans le déclaratif. Enfin, un ton humain et des preuves sociales (avis, recommandations LinkedIn, retours d’expérience) renforceront votre crédibilité et donneront envie de travailler avec vous.
Comment optimiser sa prospection quand on est freelance ?
Optimiser son profil LinkedIn pour déclencher la prise de contact
Votre profil LinkedIn est votre vitrine : en quelques secondes, un visiteur doit comprendre qui vous aidez et quelle transformation vous apportez. Plutôt que d’énumérer toutes vos compétences, choisissez une seule promesse claire, adaptée à votre cible. Exemple : “J’aide les PME à générer des leads qualifiés grâce au SEO” est plus percutant que “Consultant en marketing, SEO, Ads, stratégie digitale”. Cette clarté facilite l’identification et augmente vos chances d’être contacté.
Dans votre résumé et votre bannière, racontez brièvement pourquoi vous faites ce métier, quels problèmes clients vous résolvez et appuyez vos propos avec des preuves : résultats chiffrés, cas clients, exemples concrets. L’idée est d’installer de la crédibilité sans jargon.
Enfin, exploitez les sections visibles comme “À la une” pour mettre en avant trois éléments :
Un post fort qui raconte votre parcours ou votre lancement ;
Un ou deux exemples clients présentés sous forme d’histoire (contexte → problème → actions → résultats) ;
Une ressource gratuite ou un conseil pratique qui répond à une objection courante.
Mieux vaut répéter ces éléments de façon cohérente que de remplir votre profil de contenus disparates. Cela renforce votre positionnement et donne à vos visiteurs un message clair et mémorisable.
Penser au cross-sell et à l’up-sell
Se spécialiser n’empêche pas d’augmenter son chiffre d’affaires avec un même client. Une fois la première mission réussie, vous pouvez proposer des prestations complémentaires (cross-sell) ou des extensions de mission (up-sell).
Par exemple :
Un rédacteur web peut proposer en plus l’optimisation SEO des articles ou la rédaction de fiches produits ;
Un graphiste qui conçoit un logo peut suggérer la création de la charte graphique complète ou des supports marketing ;
Un consultant en stratégie peut prolonger son accompagnement par du suivi mensuel ou la formation des équipes.
L’idée est simple : commencer par une offre claire et accessible, puis élargir progressivement en fonction des besoins réels du client. Cette méthode vous permet non seulement d’augmenter votre panier moyen, mais aussi de renforcer votre image d’expert, puisque vous proposez des solutions après avoir prouvé votre valeur.
Les outils pour optimiser sa prospection
Pour gagner du temps et augmenter vos chances de décrocher des missions, certains outils deviennent de vrais alliés. On peut distinguer deux grandes familles.
Les outils d’introduction chaude
Ils exploitent vos cercles proches et facilitent les mises en relation. Le principe : identifier la bonne personne dans votre réseau, calculer un proximity score (niveau de proximité entre vous, l’intermédiaire et le prospect) et prioriser les intros à forte valeur. Cela augmente le “trust factor”, donc le taux de réponse et la qualité des rendez-vous. Des outils comme Warmly ou Bridge s’inscrivent dans cette logique.
Les outils de prospection ciblée
Quand vos cercles ne suffisent pas, vous pouvez élargir la recherche grâce à des solutions dédiées.
LinkedIn Sales Navigator : pour cibler précisément vos prospects (secteur, poste, taille d’entreprise, géographie).
Hunter.io ou Dropcontact : pour trouver et vérifier des adresses email professionnelles.
Lemlist ou LaGrowthMachine : pour automatiser vos séquences d’emailing tout en personnalisant vos messages.
Phantombuster : pour extraire des données LinkedIn ou automatiser certaines actions de prospection.
En pratique, beaucoup de freelances combinent ces deux catégories : ils commencent par capitaliser sur leur réseau proche (prospection “chaude”), puis utilisent les outils de prospection ciblée pour toucher de nouveaux clients au-delà de leur premier cercle.
Réussir son closing grâce à la méthode SPIN quand on est freelance
La méthode SPIN permet de structurer vos échanges pour conclure une mission sans pression, en mettant le client au centre et en faisant émerger son besoin de manière naturelle.
Étape 1 : se renseigner sur son client avant le rendez-vous
Avant le rendez-vous, renseignez-vous sur le prospect : son activité, son historique, ses projets récents. Pendant l’échange, posez des questions ouvertes et reformulez ses réponses pour montrer que vous écoutez. L’objectif : instaurer un climat de confiance et montrer que vous avez préparé la discussion.
Exemple : “Pouvez-vous me décrire comment vous gérez actuellement vos contenus web ?”
Étape 2 : échanger sur ses problèmes et ses défis
Faites parler le client sur ses difficultés, sans présenter encore votre offre. Cherchez à comprendre ce qui coince, ce qu’il a déjà essayé et pourquoi ça n’a pas fonctionné. Cette phase vous permet de cartographier les vrais obstacles.
Exemple : “Quels aspects de votre site web vous posent le plus de problèmes en termes de trafic ou de conversions ?”
Étape 3 : passer à l’action en aidant à prendre conscience de l’impact et formuler le besoin
Faites prendre conscience au prospect du coût de l’inaction (Implication) et aidez-le à imaginer les bénéfices d’une solution. Vous introduisez ensuite votre service comme solution logique et naturelle (Need-payoff), plutôt que comme un argumentaire forcé.
Exemple : “Si vos articles restent non optimisés, votre visibilité risque de stagner. Avec un accompagnement SEO structuré, vous pourriez doubler le trafic en 3 mois.”
En appliquant cette structure : Situation → Problème → Implication → Need, vous créez un dialogue fluide et réaliste. Le prospect se sent compris et prend une décision éclairée, ce qui rend le closing plus efficace et naturel.
Étape | Objectif | Questions / actions clés |
---|---|---|
S — Situation | Comprendre le contexte et montrer que vous avez préparé | “Quelle est la situation ?”, “Depuis quand… ?”, “Qu’est-ce qui a changé récemment ?” |
P — Problème | Faire émerger les douleurs et leurs causes | “Qu’est-ce qui ne va pas ?”, “Qu’avez-vous déjà tenté ?” |
I — Implication | Prendre la mesure du coût de l’inaction | Projeter les conséquences si rien ne change |
N — Need-payoff | Amener la solution comme évidence | Relier explicitement vos actions au bénéfice attendu |
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