Comment Devenir Business Developer en Freelance ?
C’est décidé, vous souhaitez vous lancer comme business developer en freelance ? Mais comment bien préparer le lancement de votre activité d’indépendant ? Compétences clés, choix d’un statut juridique adapté, démarches pour lancer votre activité, tarifs et recherche de clients, voici nos conseils.
Le métier de Business Developer en Freelance
Zoom sur le métier de business developer en freelance
Le business developer freelance a pour mission principale de faire croître l’activité de l’entreprise qui fait appel à ses services.
Concrètement :
Il analyse l’historique et la situation actuelle de la société ;
Identifie de nouvelles opportunités (nouveaux marchés, segments de clients, partenariats potentiels) ;
Propose des stratégies de développement afin d’augmenter le chiffre d’affaires sur le long terme.
En somme, le business developer détermine comment et d’où va venir la croissance de l’entreprise, et quelle approche adopter pour l’atteindre.
Cette approche globale diffère du commercial traditionnel.
Le commercial (ou chargé d’affaires) se concentre généralement sur la vente à court terme :
Prospecter des clients ;
Présenter le produit/service ;
Closer des ventes afin d’atteindre ses objectifs mensuels ou trimestriels.
Le business developer, lui, a une vision à moyen et long terme et une démarche plus large : il noue des partenariats stratégiques, développe de nouvelles offres et travaille souvent en B2B (inter-entreprises). Un commercial traditionnel est plus orienté B2C (entreprise vers consommateur).
Exemple
En startup, un business developer peut identifier un nouveau segment de marché par exemple, cibler les PME du secteur médical, tester une approche commerciale innovante (comme une offre d’essai gratuite ou un partenariat stratégique), et affiner le positionnement de l’offre. Une fois ces orientations définies, c’est le commercial qui prend le relais : il contacte les prospects, présente l’offre, répond aux objections, et finalise les ventes auprès des clients ciblés.
Les compétences clés
Être business developer freelance requiert une combinaison de compétences commerciales, stratégiques et relationnelles.
En voici un aperçu :
Excellentes compétences en communication orale et écrite : essentielles pour convaincre, négocier et entretenir des relations durables.
Talent de négociateur : savoir conclure des accords gagnant-gagnant.
Capacité à créer et entretenir une relation client sur le long terme.
Orientation résultats et persévérance : capacité à fixer des objectifs ambitieux et tout mettre en œuvre pour les atteindre, malgré les refus ou obstacles en cours de route.
Créativité et pensée stratégique : pour identifier de nouvelles opportunités commerciales ou des moyens innovants d’aborder le marché.
Bonne compréhension du marché : veille active sur les tendances du secteur, les évolutions technologiques et les mouvements de la concurrence, afin d’anticiper les besoins et d’adapter son discours en conséquence.
Autonomie et organisation : gérer son activité comme un entrepreneur, planifier efficacement ses actions (prospection, rendez-vous, relances), et prioriser les missions à forte valeur ajoutée.
Savoir-être essentiel : adaptabilité, sens du relationnel, capacité à inspirer confiance et à s'intégrer rapidement à des équipes variées.
Maîtrise des outils commerciaux : CRM, automatisation marketing, outils de prospection, analyse de données, etc... pour être performant dès le démarrage d’une mission.
Se lancer en tant que business developer freelance : étapes et statuts
Devenir business developer freelance ne s’improvise pas, il faut à la fois choisir le statut juridique adapté, accomplir les démarches de création, trouver ses premiers clients et construire son réseau. Voici les principales étapes pour se lancer.
Les statuts juridiques envisageables pour exercer (auto-entreprise, portage, etc.)
En France, un indépendant peut opter pour différents statuts juridiques pour exercer son activité de business developer freelance. Les choix les plus courants sont :
La micro-entreprise (auto-entrepreneur)
La micro-entreprise est la forme la plus simple et rapide pour démarrer en solo.
Il s’agit d’une entreprise individuelle au régime micro-social et micro-fiscal simplifié, idéal pour tester une activité avec peu de démarches administratives :
Pas de capital social à déposer ;
Pas de statuts complexes à rédiger ;
Création rapide et gratuite : une simple déclaration en ligne sur le guichet unique des entreprises suffit pour obtenir un numéro SIRET.
Les charges sociales et fiscales sont calculées forfaitairement sur le chiffre d’affaires encaissé. Par exemple, les cotisations sociales d’un micro-entrepreneur prestataire de services représentent 24,6% du chiffre d’affaires encaissé.
Attention
Au 1er janvier 2026, ce taux passera à 26,1 %.
En micro-entreprise, le chiffre d’affaires annuel est plafonné :
77 700 € pour les prestations de services + activité libérale ;
188 700 € pour les activités commerciales et d'hébergement (hors locations de meublés de tourisme) ;
En cas de dépassement, vous basculez automatiquement vers un régime réel d’imposition, avec des obligations comptables plus lourdes.
Le portage salarial
Il s’agit d’une solution hybride où le freelance signe un contrat de travail avec une société de portage (ex : Jump) qui va facturer ses missions à sa place et lui reverser un salaire. Ce mécanisme permet de bénéficier du statut de salarié (protection sociale complète : assurance maladie, retraite, chômage) tout en gardant la liberté du freelance dans le choix de ses missions.
Le portage salarial séduit ceux qui veulent se lancer en limitant les risques administratifs : l’entreprise de portage s’occupe de la facturation, des relances et du paiement des cotisations. En contrepartie, ce confort a un coût : entre les frais de gestion de la société de portage et les charges salariales et patronales, environ 45% des sommes facturées sont prélevées avant de vous verser votre salaire net.
Bon à savoir
Contrairement à la plupart des sociétés de portage salarial qui prélèvent un pourcentage du chiffre d'affaires (généralement entre 5 % et 15 %), Jump propose une tarification fixe avantageuse à partir de 99 € HT par mois, quel que soit le montant facturé.
Ce modèle permet aux freelances de mieux maîtriser leurs coûts et d'optimiser leur revenu net, tout en bénéficiant des services complets de portage salarial.
Les sociétés unipersonnelles (EURL, SASU)
Ce sont des formes juridiques plus complexes, mais offrant plus de possibilités de croissance. Créer une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) permet de donner naissance à une personne morale distincte, avec un capital social librement fixé et pas de plafond de chiffre d’affaires.
L’EURL/SASU convient si le business developer freelance vise à moyen terme à s’associer ou recruter (on peut transformer l’EURL en SARL à plusieurs associés, ou la SASU en SAS). Sur le plan fiscal et social, il y a des différences : l’EURL est par défaut soumise à l’impôt sur le revenu (IR), c’est-à-dire que les bénéfices sont imposés dans les mains du gérant, tandis que la SASU est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) au taux de 15% (jusqu’à 42 500 € de CA), avec possibilité d’option inverse dans certains cas.
Les démarches à effectuer pour démarrer son activité
Une fois le statut juridique choisi, il faut accomplir les démarches administratives pour lancer officiellement son activité de business developer freelance.
La première étape consiste généralement à immatriculer son entreprise. Pour les micro-entrepreneurs, la procédure est très simple et rapide : il suffit de déclarer son début d’activité en ligne via le guichet unique des formalités des entreprises. Cette déclaration permet d’obtenir un numéro SIRET et d’exister légalement.
Pour une EURL ou SASU, les formalités sont un peu plus longues : il faut rédiger les statuts de la société, éventuellement déposer un capital social sur un compte bloqué, publier un avis de création dans un journal d’annonces légales, puis déposer le dossier au greffe (via le guichet unique également). Une fois l’immatriculation effectuée, vous recevez un extrait Kbis (pour les sociétés) ou un certificat d’inscription (pour les micro-entreprises).
Après l’immatriculation, plusieurs obligations doivent être anticipées :
Ouvrir un compte bancaire professionnel dédié à votre activité (obligatoire pour les sociétés et légalement requis pour les micro-entreprises au-delà de 10 000€ de chiffre d’affaires par an sur 2 années consécutives) ;
Souscrire aux assurances nécessaires (une assurance responsabilité civile professionnelle est souvent conseillée pour couvrir les dommages éventuels causés à un client dans le cadre de la mission).
Pensez aussi à votre protection sociale : en micro-entreprise vous cotiserez d’office via l’URSSAF pour la maladie et la retraite de base, mais il peut être judicieux de souscrire une mutuelle complémentaire et une prévoyance (surtout si vous quittez un statut salarié).
Bon à savoir
En portage salarial, c’est la société de portage qui fera ces démarches pour vous, hormis le compte bancaire pro qui n’est pas nécessaire puisque vous êtes salarié porté.
L’importance du réseau et des premiers clients
Pour un business developer freelance, les premières missions sont déterminantes car elles permettent de lancer votre activité et de se faire un nom.
Une large majorité de freelances trouvent leurs clients via le bouche-à-oreille et leurs relations professionnelles.
Il est donc recommandé de :
Prévenir vos contacts clés de votre nouvelle aventure ;
Expliciter clairement ce que vous proposez comme service freelance ;
Solliciter des recommandations ou mises en relation.
En parallèle, il faut aussi prospecter par soi-même. Présentez votre offre à votre réseau direct, mais n’hésitez pas à contacter directement des prospects ciblés de manière personnalisée.
Plateformes et canaux pour trouver ses missions
En complément du réseau, de nombreux canaux de prospection et plateformes en ligne peuvent aider un business developer freelance à trouver des missions.
Crème de la Crème cible plutôt les missions de conseil et business dev pour les start-ups et grands groupes.
Freelance.com ou Comet sont également des places de marché où des missions en business development peuvent être proposées.
Par ailleurs, on voit émerger des collectifs de freelances ou des communautés qui mutualisent leurs contacts : par exemple, un collectif de freelances en growth et business dev peut partager des leads de mission entre ses membres. N’hésitez pas non plus à rejoindre des Slack/Discord de freelances où des missions sont parfois partagées.
Un autre canal à considérer est celui des cabinets de conseil ou agences commerciales qui sous-traitent à des freelances. Ces intermédiaires prennent bien sûr une marge, mais cela peut vous apporter des missions additionnelles sans effort de prospection de votre part.
Fixer ses tarifs de freelance business developer
Les différents modèles de rémunération (au forfait, à la commission, etc.)
Le choix entre une facturation au forfait, au TJM (taux journalier moyen) ou à la commission (success fee) dépend du type de mission, de la relation client et du niveau de risque accepté.
Par exemple, un forfait permet une bonne visibilité budgétaire mais peut devenir pénalisant si la mission prend plus de temps que prévu. Le TJM sécurise la rémunération mais n’est pas toujours aligné avec des objectifs de performance. Le success fee, quant à lui, peut être très motivant mais risqué, surtout s’il n’y a pas de rémunération fixe.
Modèle de rémunération | Description | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|---|
Facturation au forfait | Prix fixe pour une mission définie dans le temps et le périmètre. |
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Facturation “success fee” ou commission | Paiement uniquement basé sur les résultats (% du chiffre d’affaires généré, % des contrats signés grâce à lui, etc.) |
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Facturation au temps passé (TJM) | Rémunération à la journée |
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Astuce
Beaucoup de missions de business dev freelances combinent un TJM avec éventuellement un variable : par exemple, 3 jours par semaine à 400 €/jour, + 5% de commission sur chaque vente signée. Ce mix fixe + variable permet de partager le risque et la motivation.
Comment fixer un TJM adapté à son profil ?
Le TJM (Taux Journalier Moyen) est souvent l’unité de base pour estimer ses revenus en freelance. Fixer son TJM de façon cohérente est un exercice délicat qui doit prendre en compte plusieurs facteurs : vos besoins, vos coûts, votre expérience et le marché.
Une méthode classique consiste à partir de votre objectif de revenu annuel net souhaité. Par exemple, pour dégager 3 000 € net par mois en micro-entreprise, il faut facturer environ 3 900 € HT (30% de charges environ avec les cotisations sociales, la RC pro, éventuellement les frais de déplacement, etc) par mois, soit environ 185 € par jour si 21 jours sont travaillés. Il s’agirait du TJM plancher pour atteindre ce net.
Au-delà de ce calcul interne, il faut ajuster en fonction du marché et de votre profil.
Un business developer freelance junior (0 à 2 ans d’expérience) pratique en moyenne un TJM d’environ 300 à 350 €.
Avec quelques années d’expérience (2 à 7 ans), le TJM moyen monte vers 400-450 €.
Les profils seniors très expérimentés (8-15 ans d’expérience voire plus) peuvent facturer 700 € et au-delà par jour.
FAQ
Quelles sont les évolutions et perspectives pour un business developer en freelance ?
Sur le plan métier, un business developer freelance peut évoluer vers des rôles de plus en plus stratégiques au fil de son expérience. Après quelques missions réussies, il peut se positionner en consultant senior voire fractional Chief Business Officer (directeur commercial à temps partiel) pour des start-ups en croissance. Par ailleurs, il peut choisir de monter en spécialisation : healthtech, fintech, industrie...
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