Auto-entrepreneur
Faut-il prendre un comptable quand on est auto-Entrepreneur ?

Faut-il prendre un comptable quand on est auto-Entrepreneur ?

Par Audrey Roy

Audrey Roy est diplômée d'un master II en droit de l'entreprise.

Publié le 5/28/2025 - Mis à jour le 5/30/2025

La micro-entreprise (anciennement appelée auto-entreprise) offre une gestion simplifiée par rapport aux autres statuts, notamment en matière de comptabilité (tenue d’un livre des recettes et éventuellement d’un registre des achats, déclaration des cotisations simplifiée..). 

Que vous soyez déjà en activité ou en phase de réflexion, la question de la gestion comptable se pose inévitablement. Entre recours à un expert-comptable, gestion autonome ou outil en ligne, les options sont multiples et méritent une analyse approfondie. On fait le point pour vous aider à sélectionner la solution qui vous convient le mieux !

Le recours à un comptable en auto-entreprise : est-ce une obligation ?

Faire appel à un comptable : une faculté

L'un des principaux avantages du régime de la micro-entreprise est l’application d’un régime micro-social et micro-fiscal permettant une gestion comptable simplifiée. Contrairement aux autres formes juridiques, les micro-entrepreneurs bénéficient d'allègements significatifs au niveau comptable qui rendent facultatif le recours à un expert-comptable.

En effet, le cadre légal prévoit que le micro-entrepreneur n'a aucune obligation de produire des comptes annuels ni de tenir l’ensemble des livres comptables (grand-livre, livre-journal, inventaire…). La législation exige simplement un enregistrement chronologique des recettes (livre des recettes encaissées) et, selon le type d'activité, un registre des achats.

Concrètement, vous devez tenir un livre des recettes qui contient l'ensemble des entrées d'argent encaissées jour après jour, en indiquant : 

leur montant ;

leur origine ;

le mode de règlement utilisé ;

les références des pièces justificatives.

Si votre activité consiste principalement à vendre des marchandises ou à fournir des prestations d'hébergement, vous devez également tenir un registre des achats récapitulant chronologiquement vos dépenses professionnelles.

De plus, un compte bancaire dédié à l'activité professionnelle en auto-entreprise devient obligatoire uniquement lorsque votre chiffre d'affaires brut annuel dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives. Cette mesure vise à séparer clairement les flux financiers personnels et professionnels.

Ces obligations allégées expliquent pourquoi de nombreux auto-entrepreneurs choisissent de gérer eux-mêmes leur comptabilité, sans recourir aux services d'un professionnel. La simplicité du régime permet effectivement une auto-gestion pour les entrepreneurs qui disposent du temps et des compétences minimales nécessaires.

Les avantages

Bien que non obligatoire, faire appel à un expert-comptable présente de nombreux avantages qui peuvent justifier cet investissement. Ce constat vaut également pour la gestion d’une micro-entreprise bénéficiant d'un régime comptable simplifié.

Un expert-comptable apporte une valeur ajoutée qui dépasse largement la simple tenue des livres comptables obligatoires. Il devient un véritable partenaire stratégique capable d'accompagner l'entrepreneur dans son développement. Sa connaissance approfondie de la fiscalité et des obligations légales permet d'éviter les erreurs potentiellement coûteuses et d'optimiser la gestion financière de l'activité.

Le gain de temps constitue également un avantage majeur, particulièrement pour les auto-entrepreneurs dont l'activité principale demande de l’investissement. Les heures consacrées à la tenue des registres, aux déclarations fiscales du micro-entrepreneur et aux déclarations sociales peuvent être réinvesties dans l’exécution de missions supplémentaires, la prospection commerciale ou la formation professionnelle.

La sécurité juridique et fiscale représente également un bénéfice à considérer. Les réglementations évoluent constamment. Il n'est pas toujours facile de rester informé des dernières modifications législatives nous concernant. Un expert-comptable assure une veille juridique et fiscale permanente. Ce dernier garantit la conformité des pratiques comptables avec la législation en vigueur, réduisant ainsi les risques de redressement fiscal ou de pénalités.

Pour les auto-entrepreneurs qui envisagent une croissance de leur activité, l'accompagnement d'un expert-comptable facilite les transitions (ex. : passer d’une micro-entreprise à une SASU). Ce dernier peut conseiller sur le moment opportun pour changer de régime fiscal ou de statut juridique, et préparer cette évolution dans les meilleures conditions. Cette anticipation évite bien des désagréments et permet de maintenir la continuité de l'activité.

Enfin, le recours à un expert-comptable offre une tranquillité d'esprit non négligeable. Savoir que les aspects administratifs et comptables sont gérés par un professionnel permet de se concentrer pleinement sur son métier et de réduire le stress lié aux échéances fiscales et déclaratives. De même, en cas d’erreur dans une déclaration, l’auto-entrepreneur pourra engager la responsabilité de son expert-comptable

Les tarifs moyens d'un expert-comptable pour un micro-entrepreneur

Le coût des services d'un expert-comptable constitue souvent un élément déterminant dans la décision d'y recourir ou non. Pour une micro-entreprise, les tarifs varient considérablement selon plusieurs facteurs : l'étendue des missions confiées, la complexité de l'activité, le volume des transactions à traiter et la région d'exercice.

Les prestations d'un expert-comptable pour un auto-entrepreneur débutent généralement autour de 30 à 100 euros par mois pour un accompagnement basique comprenant la vérification des registres obligatoires et les déclarations fiscales essentielles. Pour un suivi plus complet incluant des conseils stratégiques, une optimisation fiscale et un accompagnement personnalisé, les tarifs peuvent atteindre 150 à 300 euros mensuels.

Les alternatives à l'expert-comptable pour les auto-entrepreneurs

Se former soi-même à la comptabilité de base et les risques d'une gestion autonome

Face au coût que peut représenter un expert-comptable, de nombreux auto-entrepreneurs choisissent de gérer eux-mêmes leur comptabilité. Ce choix est tout à fait possible grâce aux obligations comptables allégées du régime. Cependant, cela implique d'acquérir certaines compétences fondamentales en comptabilité et de consacrer du temps à cette tâche.

Pour se former efficacement à la comptabilité de base, plusieurs ressources sont disponibles. Des formations en ligne comme les MOOC proposent des modules spécifiquement conçus pour les indépendants.

Ces programmes abordent généralement l'ensemble des aspects essentiels :

mise en place d'une tenue comptable adaptée au statut ;

option pour un régime d'imposition (micro ou réel) ;

déclaration et paiement des cotisations et impôts ;

organisation pratique de la comptabilité.

La sécurisation financière fait également l'objet d'une attention particulière dans ces formations, avec des conseils pour assurer la rentabilité de l'activité, piloter efficacement sa trésorerie, gérer les encaissements et se protéger contre les risques d'impayés. 

Cependant, l'auto-gestion comptable comporte certains risques qu'il convient d'évaluer avant de faire ce choix. Le principal danger réside dans la méconnaissance de certaines obligations ou subtilités réglementaires, pouvant conduire à des erreurs dans les déclarations. Ces erreurs, même involontaires, peuvent entraîner des redressements, des pénalités ou des majorations de retard.

Le temps consacré à la gestion administrative est également non négligeable. Les heures passées à tenir les registres obligatoires, à comprendre la réglementation et à effectuer les déclarations pourraient être investies dans le développement de l'activité ou l'acquisition de nouvelles compétences métier.

Pour minimiser ces risques tout en maintenant une gestion autonome, plusieurs pratiques sont recommandées :

s'appuyer sur des outils numériques adaptés pour simplifier la tenue des registres ;

établir un calendrier précis des échéances fiscales et déclaratives ;

consacrer régulièrement du temps à la mise à jour des connaissances réglementaires ;

participer à des communautés d'entrepreneurs pour échanger sur les bonnes pratiques ;

envisager un contrôle annuel par un expert-comptable pour vérifier la conformité de la gestion.

Jump Micro : l'outil tout-en-un pour la facturation et la comptabilité en micro-entreprise

Parmi les solutions alternatives à l'expert-comptable, il existe des outils comme Jump Micro.

Cet outil permet de faciliter la gestion administrative des micro-entrepreneurs avec :

un outil de facturation électronique conforme aux dernières réglementations en vigueur ;

un suivi du statut des factures (factures payées, en attente de paiement) ;

un pilotage et un suivi d’activité en ligne ;

un calendrier des déclarations à effectuer ;

un livre des recettes.

Afin d’être accessible à tous les micro-entrepreneurs, Jump Micro est proposé à 6 € HT par mois.

Pour aller plus loin

Si vous voulez tester l’outil Jump Micro, vous pouvez dès maintenant profiter d’un mois gratuit. Pour cela, n’hésitez pas à vous inscrire à Jump Micro.

Il est important de rappeler que l'utilisation d'un outil comme Jump Micro ne dispense pas l'auto-entrepreneur de ses obligations légales. La tenue du livre des recettes, du registre des achats le cas échéant, et les déclarations fiscales et sociales restent sous sa responsabilité. Jump Micro facilite certains aspects de cette gestion, mais ne remplace pas entièrement la vigilance et la rigueur nécessaires au respect des obligations légales. Il s’agit d’un outil en ligne, vous permettant de gagner du temps et de la sérénité dans la gestion de votre comptabilité

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