Comment se lancer comme rédacteur web en portage salarial ?
Le portage salarial est une alternative intéressante pour les rédacteurs web souhaitant allier indépendance et cadre juridique sécurisé. Ce dispositif leur permet d’exercer leur activité librement tout en bénéficiant du statut de salarié. La société de portage s’occupe de la gestion administrative et comptable de l’activité et offre un accompagnement professionnel. Découvrons comment fonctionne cette solution et pourquoi elle séduit de plus en plus de freelances.
En quoi consiste le portage salarial quand on est rédacteur web ?
Définition du portage salarial
Le portage salarial représente un système hybride qui combine les avantages de l'entrepreneuriat et du salariat. Ce modèle permet aux rédacteurs web d'exercer leur activité en toute indépendance tout en bénéficiant des avantages financiers et du régime de la protection sociale du salarié porté.
Le fonctionnement repose sur une relation triangulaire. Le rédacteur trouve ses propres clients et missions. Ce dernier choisit également ses conditions de travail (lieu et heures de travail, tarifs…).
La société de portage s'occupe quant à elle de tous les aspects administratifs, comptables et juridiques. Le rédacteur signe un contrat de travail avec l'entreprise de portage, qui devient son employeur légal. Cette structure se charge ensuite de facturer les clients, d'encaisser les paiements, et de verser un salaire au rédacteur après avoir déduit les charges en portage du chiffre d'affaires réalisé (cotisations sociales, TVA, frais de gestion…). Les rédacteurs web peuvent ainsi se concentrer pleinement sur leur cœur de métier tout en bénéficiant d'une protection sociale complète.
Les acteurs clés du portage salarial
Le portage salarial implique trois acteurs principaux dans une relation tripartite bien définie :
Le rédacteur web, appelé "salarié porté", exécute les missions et gère sa relation avec les clients.
L'entreprise de portage salarial joue le rôle d'employeur et s'occupe de tous les aspects administratifs, juridiques et comptables.
Les clients bénéficient des services du rédacteur web, négocient directement avec lui les conditions d’exécution de la mission et paient la prestation auprès de la société de portage.
L'entreprise de portage salarial agit comme un intermédiaire. Elle prend en charge la déclaration de TVA en portage, la gestion des cotisations sociales et la comptabilité générale.
Cette structure permet au rédacteur web de préserver son indépendance dans le choix de ses missions, de ses clients et dans son organisation de travail. Les sociétés de portage proposent souvent des services supplémentaires comme des conseils pour le développement de l'activité et le développement de compétences clés.
Les avantages et inconvénients d'être rédacteur web freelance
Les avantages et inconvénients du métier de rédacteur web
Avant de vous lancer en tant que rédacteur en portage salarial, voici un tableau récapitulant les avantages et inconvénients de cette activité.
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Souplesse géographique (télétravail, freelance) | Rémunération parfois faible (surtout au début) |
Horaires flexibles | Concurrence élevée sur le marché |
Diversité des sujets traités | Précarité des revenus en freelance |
Forte demande en contenu SEO, blogs, e-commerce | Délais parfois serrés, pression sur la productivité |
Développement de compétences (écriture, SEO, marketing digital) | Missions parfois répétitives (fiches produits, contenus normés) |
Autonomie dans l’organisation du travail | Isolement lié au télétravail |
Opportunités d’évolution (copywriting, content marketing, gestion éditoriale) | Nécessité d’une veille constante sur le SEO et les outils |
Les avantages et inconvénients du portage salarial pour un rédacteur web
Le portage salarial offre de nombreux bénéfices aux rédacteurs web désireux d'exercer leur métier avec plus de sécurité.
Le principal atout réside dans la sécurité financière apportée par le statut de salarié.
Les rédacteurs bénéficient d'une protection sociale complète, incluant :
la santé (remboursement des frais médicaux, arrêt de travail, congé maternité et paternité…) ;
les allocations (allocations familiales, les aides au logement…) ;
la retraite de base et la retraite complémentaire ;
les allocations chômage.
En cas de période sans mission, un salarié porté peut ainsi percevoir l’ARE (allocations chômage), un avantage inexistant pour les indépendants classiques. Le portage salarial permet également aux rédacteurs de tester leur activité en cumulant revenus en portage salarial et allocations chômage. Les rédacteurs conservent une grande liberté dans le choix de leurs missions, la gestion de leur emploi du temps et la fixation de leurs tarifs. L'accompagnement fourni par la société de portage constitue un autre avantage significatif. Cet accompagnement peut inclure des conseils pour le développement de l'activité, des formations régulières et une assistance dans la recherche de nouveaux clients.
Le portage salarial renforce également la crédibilité du rédacteur auprès des clients potentiels, car il bénéficie du support d'une structure établie.
Bon à savoir
Jump a développé plusieurs partenariats auprès de différentes plateformes freelance, favorisant ainsi l’accès à des milliers d’offres de missions freelance pour ses salariés portés.
Malgré ses nombreux avantages, le portage salarial présente quelques inconvénients pour les rédacteurs web.
Le coût du service représente le principal désavantage. Les sociétés de portage prélèvent des frais de gestion qui varient généralement entre 5 % et 15 % du chiffre d'affaires généré.
Pour aller plus loin
Chez Jump, nous appliquons des frais de gestion fixes, sous la forme d’un abonnement (99 € HT par mois). Vous pouvez ainsi augmenter vos revenus sans pour autant payer plus de frais. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à participer à l’une de nos présentations de groupe.
En outre, les charges sociales en portage salarial s'avèrent plus élevées que pour d'autres statuts d'indépendants. Elles peuvent atteindre jusqu'à 50 % pour un salarié porté, contre 41 à 45 % pour un entrepreneur en SARL ou SASU. Cet inconvénient est à tempérer, car le salarié porté n’a pas à payer les services d’un comptable comme cela peut être le cas pour des entrepreneurs. C’est la société de portage qui s’occupe de la gestion comptable et du paiement des cotisations sociales pour le compte de son activité.
L'obligation de respecter un salaire minimum mensuel (2 517,13 € bruts en 2025) peut aussi créer une contrainte pour les débutants ou ceux ayant une activité fluctuante. La recherche de missions incombe toujours au rédacteur, ce qui peut représenter un défi, surtout au début de l'activité. Il existe toutefois une alternative avec la coopérative CAE qui ressemble très fortement au portage salarial tout en étant plus flexible.
Enfin, dans le cadre du portage salarial le rédacteur doit faire signer un contrat de prestation entre la société de portage et le client, ce qui peut alourdir le processus avec la présence d’un intermédiaire.
Pour finir, bien que le portage offre une certaine sécurité, il reste plus précaire qu'un emploi salarié classique. En effet, dans la mesure où le salarié porté reste complètement autonome comme un freelance classique (choix des missions, tarifs) la rémunération dépend directement du chiffre d’affaires généré par le rédacteur.
Comment se lancer en portage salarial quand on est rédacteur web ?
Les questions à se poser avant de s'engager
Avant de se lancer dans le portage salarial, le rédacteur web doit s'interroger sur plusieurs aspects clés de son projet professionnel :
Suis-je suffisamment qualifié ? Tout salarié porté doit justifier d’au minimum une qualification professionnelle de niveau 5 (Bac +2) ou une expérience significative d'au moins 3 ans dans le même secteur d'activité.
Puis-je réaliser un chiffre d'affaires suffisamment élevé pour devenir salarié porté ? La convention collective sur le portage salarial impose un salaire minimum de 2 517,13 € brut par mois en 2025 pour un temps plein, ce qui impose de générer un chiffre d’affaires suffisamment élevé pour atteindre au minimum ce salaire une fois les charges déduites. À défaut, il est possible de passer en coopérative d'activités et d'emploi.
Les étapes pour devenir rédacteur en portage salarial
Pour devenir rédacteur web en portage salarial, plusieurs étapes clés sont à respecter :
la définition précise de son offre de services et son positionnement sur le marché de la rédaction web (domaines d'expertise, tarifs, type de clients visés…) ;
la recherche et la comparaison de différentes sociétés de portage salarial permettant ensuite de choisir la société de portage qui correspond le mieux à ses besoins ;
la signature d'un contrat de travail avec la société de portage ;
la prospection pour trouver ses premières missions.
Cette prospection peut prendre la forme d'un portfolio, d'une présence en ligne (site web, profils sur les réseaux sociaux professionnels) ou s’effectuer par le démarchage direct de clients potentiels.
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Le rédacteur doit s'assurer de bien comprendre le processus de facturation et de paiement mis en place par la société de portage, afin de déterminer un tarif journalier moyen (TJM) cohérent par rapport à son expertise et ses frais professionnels.
Le maintien d'une communication régulière avec la société de portage et l'utilisation des services d'accompagnement qu'elle propose contribuent au développement de l'activité.
La gestion des missions et des contrats
La gestion des missions et des contrats en portage salarial exige une approche structurée et professionnelle.
Lors de l'obtention d'une mission, le rédacteur définit clairement les termes avec le client. Ces termes incluent le périmètre du travail, les délais, et le tarif. Ces informations sont ensuite transmises à la société de portage qui formalise la relation contractuelle. La société établit un contrat de prestation avec le client, détaillant les conditions de la mission négociées entre le salarié porté et son client.
Parallèlement, le rédacteur est lié à la société de portage par un contrat de travail, un CDI ou un CDD selon les cas. Pour chaque mission, le rédacteur a l’obligation d’informer la société de portage de l'avancement du travail et des heures effectuées. Une fois la mission terminée et validée par le client, la société de portage se charge de la facturation. L’entreprise cliente devra donc payer la prestation auprès de la société de portage salarial, qui se chargera dans un deuxième temps de verser une rémunération au salarié porté.
Le rédacteur doit comprendre le processus de validation des missions et de facturation propre à sa société de portage pour éviter tout retard dans le paiement. La gestion de contrats multiples représente un défi, mais le portage salarial offre l'avantage de centraliser toutes les démarches administratives.
Le rédacteur doit néanmoins rester vigilant quant à la gestion de son temps et à la coordination entre ses différentes missions pour maintenir un flux de travail constant.
Le calcul du salaire et des charges sociales
Le calcul du salaire et des charges sociales en portage salarial dépend de plusieurs paramètres.
Le salaire brut du rédacteur se calcule en fonction du chiffre d'affaires qu'il génère, moins les frais de gestion de la société de portage et les charges sociales.
La société de portage calcule et verse les cotisations sociales auprès de l’URSSAF pour le compte du salarié porté. La compréhension de sa fiche de paie et le suivi régulier de l'évolution de son compte d'activité auprès de la société de portage permettent au rédacteur de s'assurer que les calculs sont corrects. Cette vigilance facilite également la planification efficace de son activité pour atteindre ses objectifs de revenus.
Par exemple, un rédacteur web débutant (0 à 2 ans d’expérience), fixe son tarif journalier moyen (TJM) entre 80 et 120 € (soit entre 0,02 et 0,05 € par mot) lorsqu’il travaille via des plateformes ou pour des petits clients. Avec un volume d’activité d’environ 20 à 30 heures par semaine, (4 à 6 articles hebdomadaires pour environ 15 000 mots par mois), ce freelance peut espérer dégager entre 800 et 1 500 € nets par mois, une fois les charges déduites.
Après 3 à 7 ans d’expérience, un rédacteur freelance confirmé peut revoir ses tarifs à la hausse. Son tarif journalier moyen s’élève alors entre 200 et 300 € (entre 0,08 à 0,15 € le mot). Il consacre généralement 25 à 35 heures par semaine à ses missions, avec des clients réguliers et des projets plus stratégiques. Ses revenus mensuels se situent dans une fourchette de 2 500 à 4 500 € nets.
D'autres alternatives existent également pour les rédacteurs plus expérimentés. En portage salarial ou au sein d’une coopérative, les rédacteurs experts, spécialisés en copywriting ou en conseil éditorial, peuvent quant à eux pratiquer un tarif journalier compris entre 400 et 600 €. Avec une activité régulière, le chiffres d'affaires peut être compris entre 5 000 et 8 000 € par mois. Ce stade correspond à une évolution vers des missions stratégiques, du consulting ou de la formation.
Pour savoir quel sera votre revenu en portage, n’hésitez pas à utiliser notre simulateur Jump.
Choisir la bonne entreprise de portage salarial pour un rédacteur web
Critères de sélection d'une entreprise de portage
Le choix de la bonne entreprise de portage salarial permet notamment à un rédacteur web d’optimiser ses revenus.
Plusieurs critères essentiels rentrent en jeu pour choisir une société de portage :
la réputation et l'expérience de l'entreprise dans le domaine du portage salarial, ainsi que son expertise dans le secteur de la rédaction web ;
les frais de gestion appliqués ;
la gamme des services proposés, pouvant inclure des avantages CSE, titres restaurants, PEE… par rapport aux frais de gestion appliqués ;
la réactivité et la qualité du support client, essentielles pour résoudre rapidement les questions administratives ou contractuelles ;
la solidité financière de l'entreprise de portage, en prenant en considération sa garantie financière.
Comparaison des offres disponibles
Pour faciliter le choix de la meilleure entreprise de portage salarial, voici un aperçu comparatif des principales offres sur le marché français :
Entreprise de Portage | Frais de Gestion |
---|---|
ABC Portage | À partir de 5 % du chiffre d’affaires |
Webportage | À partir de 5 % du chiffre d’affaires |
ITG portage | 5 % du chiffre d’affaires plafonné à 600 € par mois |
Régie portage | À partir de 4 % du chiffre d’affaires |
Jump | Abonnement 99 € HT par mois |
Les frais de gestion évoluent entre 4 % et 15 % en moyenne, conformément aux pratiques du marché. Jump se démarque en proposant un abonnement au lieu d’un taux sur le chiffre d’affaires, ce qui est nettement plus avantageux en cas de hausse de revenus.
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