SASU ou SARL ?
La SASU tout comme la SARL représentent des formes juridiques de sociétés largement répandues en France. Bien que ces dernières soient toutes les deux des sociétés, leur mode de gouvernance, leur imposition et le niveau de protection sociale de leur dirigeant présentent bien des différences.
Pour vous aider à choisir entre une SASU et une SARL, voici leurs principales différences et leur possibilité d’évolution…
SASU ou SARL : Comprendre les différences fondamentales
Définition de la SASU
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est une forme juridique de société commerciale qui ne compte qu’un seul associé. C’est en réalité une SAS (Société par Actions Simplifiée) constituée par une seule personne.
La SASU peut être créée par une personne physique (un entrepreneur) ou une personne morale (une autre société). L’associé unique détient la totalité du capital social et sa responsabilité est limitée à ses apports.
Le capital social d'une SASU est librement fixé, sans minimum légal. Il peut donc être d’un euro symbolique.
La société est dirigée par un président, qui en est le représentant légal. Ce président peut être l’associé unique lui-même ou une autre personne choisie par lui.
Ce type de société permet :
d’exercer tout type d’activité, à l’exception des activités réglementées ;
de choisir le mode de fonctionnement de sa société ;
d’être imposé à l’impôt sur les sociétés (IS) avec un taux fixe d’imposition (25%) et une option pour l’IR sous conditions ;
de bénéficier du statut d’assimilé-salarié pour l’associé unique, avec un niveau de protection sociale équivalent à celui dans le salariat.
Définition de la SARL
La SARL (Société à Responsabilité Limitée) est une forme juridique de société commerciale composée de 2 à 100 associés maximum.
La SARL est une société dont la responsabilité des associés est limitée à leurs apports : cela signifie qu’en cas de difficultés financières, les associés ne peuvent perdre que le montant qu’ils ont investi dans la société. Leur patrimoine personnel est donc protégé (sauf faute de gestion).
Le capital social est librement fixé par les associés, sans minimum légal. Il est divisé en parts sociales réparties librement entre eux.
La société est dirigée par un ou plusieurs gérants, obligatoirement personnes physiques. Le gérant peut être un associé ou non.
La société à responsabilité limitée (SARL) se différencie donc de la SASU sur plusieurs plans :
un nombre d’associés compris entre 2 et 100 associés ;
un mode de gouvernance plus encadré, avec la tenue d’assemblées générales ordinaires (AGO) et d’assemblées générales extraordinaires (AGE) ;
une imposition à l’IS, avec une option possible pour l’IR pour les SARL de famille et les SARL de moins de 5 ans ;
le statut de travailleur non salarié (TNS) pour un gérant majoritaire et le statut d’assimilé-salarié pour un gérant minoritaire ou égalitaire.
Création et fonctionnement : Quelles différences en SASU et SARL ?
Les formalités de création
La SASU représente une forme de société dont le mode de fonctionnement est librement fixé par l’associé unique. La contrepartie à cela est une rédaction plus complexe et plus onéreuse des statuts de la SASU qu'en SARL, avec généralement les services d’un avocat spécialisé en droits des affaires ou d’un juriste en entreprise.
Les autres formalités telles que la création des registres obligatoires ou la publication d’une annonce de création de la société dans un journal d’annonces légales sont sensiblement les mêmes entre la SASU et la SARL.
Les modalités de fonctionnement
La SASU et la SARL répondent à une stratégie de fonctionnement bien différente.
En SASU
La création d’une SASU fait généralement écho à une volonté de flexibilité dans le fonctionnement de la société. Le cadre juridique minimal imposé à ce type de société permet une rédaction libre des statuts en SASU. L’associé unique peut être une personne morale, dans une stratégie de holding par exemple.
Cette forme juridique de société est particulièrement adaptée pour celles et ceux souhaitant un mode de fonctionnement sur-mesure pour leur activité. L’actionnaire unique bénéficie quant à lui d’une pleine liberté dans l’étendue de ses pouvoirs de décision.
Pour résumer, la SASU offre une grande souplesse de fonctionnement : l’associé unique définit librement les règles de gestion, les pouvoirs du président et les modalités de décision dans les statuts. La cession d’actions est simple, les formalités allégées et la structure peut facilement évoluer vers une SAS avec plusieurs associés. Ce modèle favorise l’adaptation, la croissance et l’entrée d’investisseurs.
Bon à savoir
Le statut de conjoint collaborateur n’est pas admis en SASU. Le conjoint de l’associé unique en SASU ne peut être qu’un conjoint salarié ou un conjoint associé. Ce dernier devra donc percevoir une rémunération ou obtenir des actions de la SASU pour bénéficier d’un quelconque droit dans la société.
En SARL
La SARL quant à elle est davantage adaptée pour des projets d’association et des structures familiales. Le gérant est obligatoirement une personne physique, dont les pouvoirs sont limités dans les statuts. Les décisions sont prises par les associés lors d’assemblées générales.
La SARL dispose donc d'un cadre plus rigide que la SASU. Les pouvoirs du gérant, les décisions collectives et les cessions de parts sociales obéissent à des règles précises. Toute modification ou transmission nécessite souvent une procédure formelle. Cette structure - moins flexible - convient mieux aux entreprises familiales ou stables qui recherchent un cadre juridique sécurisant plutôt qu’une gestion sur mesure.
Bon à savoir
Le statut de conjoint collaborateur est admis pour l’époux, le partenaire de PACS ou le concubin d’un gérant majoritaire de SARL. Pour cela, le conjoint collaborateur doit contribuer régulièrement à l’activité de la société, ne pas percevoir de rémunération et ne pas être associé de la SARL. Avec ce statut, ce dernier peut notamment bénéficier d’une couverture sociale à ce titre.
Les obligations comptables
La SASU doit respecter certaines obligations comptables. Il en est de même en SARL.
Voici les principales obligations comptables :
la tenue d’un livre-journal, d’un grand livre et d’un inventaire annuel ;
la tenue et le dépôt au greffe du tribunal de commerce des comptes annuels ;
la conservation des documents comptables pendant au moins 10 ans à partir de la date de clôture de l’exercice ;
l’obligation de recourir à un commissaire aux comptes lorsque la société dépasse certains seuils concernant le chiffre d’affaires et le nombre de salariés.
Bon à savoir
Le recours à un expert-comptable est généralement nécessaire au vu des nombreuses et parfois complexes obligations comptables.
Comparaison des régimes fiscaux et sociaux : SASU vs SARL
Fiscalité des bénéfices et rémunération du dirigeant
Pour la SASU
La SASU est imposée à l’impôt sur les sociétés (IS), avec une option possible pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant 5 ans maximum lorsque la SASU respecte certaines conditions.
Cela signifie que c’est la société elle-même qui paie l’impôt sur ses bénéfices, et non l’associé.
Le taux d’IS (en 2025) est 15 % sur les 42 500 premiers euros de bénéfices (si CA < 10 M€ et capital détenu à 75 % au moins par des personnes physiques) et 25 % au-delà.
Si la SASU est imposée à l'IR (lorsqu'elle satisfait les conditions pour cela), le bénéfice est imposé directement au nom de l’associé dans sa déclaration personnelle, comme s’il s’agissait de ses revenus professionnels. Les dividendes distribués à l’associé unique de la SASU sont quant à eux imposés à titre personnel de la façon suivante :
soit au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (12,8 % IR + 17,2 % prélèvements sociaux) ;
soit, sur option, au barème progressif de l’impôt sur le revenu (avec abattement de 40 %).
Bon à savoir
Aucun minimum de cotisations sociales n’est dû sur les dividendes (contrairement au gérant majoritaire de SARL).
Pour la SARL
La SARL est également imposée à l’IS, avec une option pour l’IR concernant les SARL de famille et les SARL de moins de 5 ans et sous conditions.
Bon à savoir
Pour rappel, les conditions à remplir afin d'opter pour l'IR concernant une SARL qui n'est pas de famille sont :
- une société créée depuis moins de 5 ans au moment de la demande ;
- moins de 50 salariés ;
- un chiffre d’affaires annuel ou total de bilan inférieur à 10 millions d’euros ;
- un capital social détenu à au moins 50 % par des personnes physiques, dont au moins 34 % par le(s) dirigeant(s) exerçant une fonction de direction effective ;
- une activité principale industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale (pas de gestion de patrimoine ou de sociétés financières).
À l'IS, c’est la société qui paie l’impôt sur son bénéfice, pas directement les associés, tout comme en SASU. Les dividendes sont ensuite imposés au nom des associés, lorsqu’ils sont distribués.
Les dividendes en SARL sont en principe soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %. Une option pour l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu est admise en SASU et en SARL.
Attention
Une partie des dividendes (ceux dépassant 10 % du capital social + compte courant + primes d’émission) est soumise aux cotisations sociales en SARL pour un gérant majoritaire, ce qui n’est pas le cas en SASU.
Tableau comparatif de la fiscalité d'une SASU et d'une SARL
Voici un tableau récapitulatif pour facilement comparer la fiscalité de ces 2 formes juridiques de société :
| Comparatif | SASU | SARL | 
|---|---|---|
| Imposition des bénéfices de la société | Imposition à l’IS par principe, option possible pour l’IR sous conditions | Imposition à l’IS par principe, option possible pour l’IR sous conditions (ex. : SARL de famille) | 
| Imposition des associés | Imposition des dividendes au prélèvement forfaitaire unique (PFU), avec option possible pour l’IR | 
 
 | 
| Imposition du président / gérant | Imposition de la rémunération à l’IR | Imposition de la rémunération à l’IR | 
Statut social du dirigeant et charges sociales
Pour la SASU
Le niveau de protection sociale ainsi que le taux de cotisations sociales représentent des critères importants dans le choix d’une forme juridique de société. Un associé unique de SASU qui se verse un salaire bénéficie du statut d’assimilé-salarié.
Cela signifie qu’il est considéré comme un salarié sur le plan de la protection sociale, mais pas sur le plan du droit du travail (il n’a pas de contrat de travail ni droit au chômage).
Le taux de cotisations sociales en SASU est donc plus élevé, en contrepartie d’une meilleure protection sociale. Les cotisations sociales représentent environ 80 % du salaire net versé (charges patronales + salariales).
Exemple : Pour un salaire net de 2 000 €, le coût total pour la SASU sera d’environ 3 400 € à 3 500 € charges comprises.
Pour la SARL
Concernant le gérant d’une SARL, cela dépend du nombre de parts sociales détenues.
Un gérant minoritaire ou égalitaire (détient 50 % ou moins du capital, seul ou avec son conjoint, partenaire ou enfants mineurs) qui perçoit une rémunération bénéficiera du statut d’assimilé-salarié, tout comme l’associé unique en SASU. Il bénéficie donc de la même protection sociale qu’un salarié, mais sans assurance chômage. Le taux de cotisations sociales est d'environ 80 % du salaire net (comme pour un président de SASU).
Un gérant majoritaire quant à lui sera sous le statut de travailleur indépendant, avec un niveau de protection sociale moindre par rapport à un assimilé-salarié (bonne couverture maladie, maternité, invalidité, mais pas d’assurance chômage et retraite moins avantageuse que celle des salariés). Le taux de cotisations sociales est d'environ 47 % de la rémunération nette.
Voici un tableau récapitulatif concernant le régime social du président d’une SASU et du gérant d’une SARL.
| Comparatif | Président d’une SASU | Gérant d’une SARL | 
|---|---|---|
| Statut social | Assimilé-salarié avec une affiliation au régime général de la Sécurité sociale | 
 | 
| Taux de cotisations sociales | En moyenne 80 % de la rémunération nette du président (charges patronales et salariales) | 
 | 
| Niveau de protection sociale | Égal à celui dans le salariat, avec une exclusion de droits au chômage | 
 | 
Pour aller plus loin
Si vous souhaitez bénéficier d'une protection sociale complète (assurance maladie, mutuelle d'entreprise, chômage…), tout en étant freelance, vous pouvez opter pour le portage salarial. Ce statut juridique ne vous permet pas de vous associer, mais représente une alternative avantageuse pour les solopreneurs.
Les avantages et inconvénients de la SASU et de la SARL
La SASU
Pour vous aider à faire un choix éclairé, voici un récapitulatif des points forts de la SASU :
une protection sociale étendue pour le président d'une SASU sous le statut d'assimilé-salarié ;
une facilitée d'évolution vers une SAS ;
pas de cotisations sociales sur les dividendes.
Les principaux inconvénients de la SASU sont quant à eux :
des cotisations sociales plus élevées qu'en SARL, en contrepartie d'une meilleure protection sociale ;
l'absence de cotisations pour l'assurance chômage concernant le dirigeant ;
le statut de conjoint collaborateur incompatible avec le statut juridique de la SASU.
La SARL
des cotisations sociales moins élevées pour le gérant sous le statut de travailleur non salarié (TNS) ;
la possibilité de constituer une SARL de famille imposée à l'IR ;
le statut de conjoint collaborateur autorisé en SARL.
Parmi les points faibles de la SARL figurent :
la cession des parts de la SARL à un tiers soumise obligatoirement à l'agrément des associés.
une protection sociale moins étendue pour le gérant d'une SARL sous le statut de TNS par rapport à la SASU ;
l'absence de cotisations pour l'assurance chômage concernant le dirigeant ;
Comment choisir entre SASU et SARL ? Conseils pratiques
En fonction des besoins et perspectives d’évolution
Si vous souhaitez développer votre activité seul dans un premier temps tout en bénéficiant d’une bonne protection sociale, la SASU semble être le choix le plus adapté. Vous pourrez par la suite basculer vers une SAS si vous souhaitez vous associer, sans devoir fermer votre société pour en créer une nouvelle. Une simple modification des statuts suffit pour passer en SAS.
La SARL est davantage adaptée pour les entrepreneurs souhaitant s’associer et bénéficier d’un cadre juridique structurant le mode de fonctionnement de la société. Les associés d’une SARL peuvent ensuite passer en SA si ces derniers souhaitent développer leur activité. La SA n’a pas de limites concernant le nombre maximum d’associés contrairement à la SARL, mais demande la constitution d’un capital social minimum de 37 000 €.
Cas pratiques
Entrepreneur seul qui veut tester une activité
Un créateur lance son activité de consultant ou de e-commerce seul, sans salariés et sans projet d’ouverture du capital à court terme.
➡️ Choix conseillé : SARL (ou EURL).
Le cadre est simple, sécurisé, avec moins de risques d’erreurs statutaires et des cotisations sociales plus faibles s’il est gérant majoritaire.
Projet de start-up ou activité à fort potentiel de croissance
Une personne veut développer une application ou un concept innovant, avec l’idée d’accueillir des investisseurs ou des associés à moyen terme.
➡️ Choix conseillé : SASU.
La souplesse statutaire, la facilité d’entrée de nouveaux actionnaires et la crédibilité auprès des partenaires sont des atouts majeurs.
Entreprise familiale ou à plusieurs gérants
Deux conjoints ou des membres d’une même famille veulent gérer ensemble une entreprise artisanale ou commerciale.
➡️ Choix conseillé : SARL.
Ce statut offre un cadre protecteur, des règles claires de gouvernance et la possibilité d’opter pour l’IR (notamment en SARL de famille).
Entrepreneur souhaitant une bonne couverture sociale
Un dirigeant préfère une protection équivalente à celle d’un salarié, quitte à payer plus de charges, et souhaite éventuellement se rémunérer via dividendes.
➡️ Choix conseillé : SASU.
Le président assimilé salarié bénéficie d’une couverture sociale complète (hors chômage).
Entrepreneur visant la rentabilité immédiate
Un indépendant qui se rémunère principalement par son activité (artisan, commerçant, consultant) et cherche à réduire ses charges sociales.
➡️ Choix conseillé : SARL avec gérant majoritaire.
Le régime TNS permet des cotisations plus faibles et donc plus de trésorerie disponible.
Tableau comparatif
Voici un tableau comparatif synthétisant les principaux critères de sélection entre une SASU et une SARL.
| Critères | SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) | SARL (Société à Responsabilité Limitée) | 
|---|---|---|
| Nombre d’associés | 1 seul associé (personne physique ou morale) | De 2 à 100 associés | 
| Responsabilité | Limitée aux apports | Limitée aux apports | 
| Dirigeant | Président (personne physique ou morale) | Gérant (obligatoirement une personne physique) | 
| Régime social du dirigeant | 
 
 
 | 
 
 | 
| Régime fiscal par défaut | Impôt sur les sociétés (IS) | Impôt sur les sociétés (IS) | 
| Option pour l’impôt sur le revenu (IR) | Possible 5 ans maximum sous conditions | Possible et permanente pour SARL de famille | 
| Protection sociale | 
 
 
 | 
 
 
 | 
| Transmission / cession de parts | Plus simple et libre | 
 
 | 
| Évolution possible | Devient SAS dès l’entrée d’un nouvel associé | Aucune sans dissolution | 
| Coût de création et de gestion | 
 
 
 | Moins coûteuse et plus encadrée | 
| Conjoint collaborateur possible | ❌ Non | ✅ Oui si gérant TNS | 
Alternatives et options complémentaires pour les entrepreneurs
La SASU et la SARL ne représentent pas les seules options quand il s’agit de se mettre à son compte.
L’entreprise individuelle - et notamment la micro-entreprise - représente pour beaucoup un passage obligé afin de tester la viabilité d’une activité avant de passer en société. Dans ce cas, le risque financier est réduit, avec en contrepartie plusieurs limites dans le développement économique de l’entreprise (ex. : impossibilité de s’associer, plafonds de chiffre d’affaires en micro-entreprise…).
Le portage salarial représente également une alternative intéressante pour celles et ceux ne souhaitant pas créer une entreprise ou une société. Ce choix permet de garder sa pleine autonomie dans le choix de ses clients et de ses conditions de travail, tout en bénéficiant d’un niveau de protection sociale équivalent à celui dans le salariat. Autre avantage : un salarié porté bénéficie de droits au chômage, ce qui n’est pas le cas pour un président de SASU ou un gérant de SARL.
FAQ
Quelle est la différence entre une SASU et une SARL pour un entrepreneur seul ?
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) et la SARL unipersonnelle (EURL) sont toutes deux adaptées à un entrepreneur seul, mais leurs structures diffèrent. La SASU offre une grande souplesse dans la rédaction des statuts, la gestion du dirigeant et la transmission des actions. Le président est assimilé salarié, bénéficiant d’une protection sociale complète, mais avec des charges plus élevées.
La SARL, quant à elle, est plus encadrée par la loi. Le gérant majoritaire relève du régime des travailleurs non-salariés (TNS) et paye des cotisations sociales plus faibles, mais bénéficiant d’une protection sociale moins étendue. Le choix dépendra de la priorité entre flexibilité et protection sociale.
Quels sont les avantages fiscaux d’une SASU comparée à une SARL ?
La SASU est soumise par défaut à l’impôt sur les sociétés (IS), mais elle peut opter temporairement pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant cinq exercices.
Les dividendes versés au président de SASU ne sont pas soumis aux cotisations sociales, uniquement aux prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu. Contrairement au gérant majoritaire d’une SARL où une partie des dividendes est soumise aux cotisations sociales.
La SARL permet aussi l’option pour l’IR, surtout dans le cas d’une SARL de famille, mais avec un cadre plus rigide et moins de souplesse sur la répartition des bénéfices.
Dans quels cas choisir une SASU plutôt qu’une SARL ?
La SASU est particulièrement adaptée aux entrepreneurs qui souhaitent une grande liberté statutaire, faciliter l’entrée de nouveaux associés ou investisseurs, optimiser la protection sociale du dirigeant et préparer une croissance rapide. Elle est idéale pour les start-ups, les projets innovants ou toute activité où l’ouverture du capital est prévue.
La SARL est plus adaptée aux projets familiaux, aux petites entreprises traditionnelles ou artisanales, où la priorité est la simplicité, le coût des charges sociales plus faible et un cadre juridique stable.
Quelles sont les formalités et coûts de création d’une SASU par rapport à une SARL ?
Créer une SASU nécessite la rédaction de statuts sur mesure, le dépôt du capital social et l’immatriculation au registre du commerce, avec des coûts légèrement plus élevés que pour une SARL/EURL.
La SARL bénéficie d’un cadre légal plus simple avec des statuts standards et des obligations moins souples mais moins coûteuses à rédiger.
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